dix-huitième

La science traite des noms et des formes,
des quantités et des qualités, des modes et des lois ;
dans son domaine elle est parfaite.




Mais la vie doit être vécue ;
il n’y a pas de temps pour l’analyse.




La réponse doit être instantanée,
d’où l’importance du spontané, de l’intemporel.

Nous vivons et évoluons dans l’inconnu ;
le connu, c’est le passé.

Seizième


Ce que j’ai besoin par dessus tout c’est de paix, qui exige l’harmonie entre l’intérieur et l’extérieur.

Comment y arriver ?
Faire ce en quoi je croie et croire en ce que je fais.

quinzième


La parole n’est pas seulement dans la bouche de celui qui parle, elle est aussi dans l’oreille de celui qui écoute.

Quatorzième


Nous vivons dans un monde où la consommation est sans cesse exaltée comme une valeur irremplaçable, comme le moteur même du système économique, du bien-être individuel et collectif.
Nous vivons dans un monde où la croissance est un but en soi où la félicité est avoir plus et plus.



Aujourd'hui notre façon de vivre nous incite à assurer notre confort matériel au détriment de toute autre considération.



Nous devrons explorer d'autres voies. Nous devrons chercher en nous le sens que nous voulons apporter à la vie, au monde.
Le rempart contre l’arrogance est la conscience intime de nos limites, la constante remise en cause de ce que nous tenons pour certain.
Nous devrons accueillir le doute comme une vertu nécessaire.

douzième


Les mots ne créent pas les faits; ils les décrivent ou les dénaturent. Un fait est toujours non verbal.

Pour les besoins de la discussion nous pouvons aligner des mots et leur donner un sens, mais il n’en reste pas que toute connaissance est une forme de l’ignorance.




**********




Le connaisseur et le connu ne font qu’un et non deux, mais pour briser l’envoûtement du connu, il faut amener le connaisseur sur le devant de la scène.

Ni l’un ni l’aute ne vient en premier, tous les deux sont des reflets dans le souvenir de l’expérience ineffable, toujours nouvelle et toujours présente, intraduisible…

onzième


Si je cherche le cœur éveillé, si je creuse dans ma poitrine pour le trouver, je n’y découvre rien d’autre qu’une sensation de tendresse.

Pas une douceur faible, tiède et mielleuse, mais une douceur pleine d’entrain, d’enthousiasme.




Je suis prêt à tout, je suis prêt à vivre, je suis prêt à m’endormir définitivement.
Chaque minute de ma vie est devenue éblouissante parce que je la sens fragile, et ça, ça me donne un gout, une couleur ...







... la vie devient extra-
ordinaire,
une fresque dessinée sur le vide.

Elle m’a fait sortir du silence pour me ramener au silence
.

dixième


Nous aimons la diversité, le jeu de la peine et du plaisir, les contrastes nous fascinent.
Pour cela, nous avons besoin des opposés et de leur séparation apparente.





Un moment nous en jouissons puis nous nous en fatiguons et soupirons après la paix et le silence de l’être pur.





Le cœur cosmique bat sans arrêt.
Je suis le témoin et je suis aussi ce cœur.

neuvième

Rester positif dans les difficultés, conserver l'optimisme et la conviction que quelque chose en nous ne vieillit pas - la capacité d'aimer et de désirer.



Aimer et désirer ces forces inexplicables, incompréhensibles, qui tiennent l'être humain en vie et que Spinoza a baptisées "connatus", l'intentionnalité vitale.

huitième

A force d'oublier d'établir des liens entre les différents éléments de sa connaissance, la pensée scientifique perd contact avec la réalité.
Elle se coupe de l'essence même de la vie.

Les liens sont le ciment de la vie. Sans eux, rien ne prendrait forme.
Ils sont la trame du tissu vivant. Ils sont l'essentiel.



Or la clé du mystère est cachée dans le vide, dans l'espace qui relie les éléments, dans les liens et les interactions qui animent le monde.
Dans le silence, dans l'entre deux.

L'essentiel n'est pas visible, il se devine, il se sent, il s'éprouve.



Le premier pas...
... apporter une interprétation au chaos le rend plus compréhensible, plus acceptable.
Trouver une "Raison" à l'insensé crée un espoir … découvrir un chemin pour sortir du tourment ou d'une épreuve endurée nous donne la sécurité que la vie n'est pas vaine, qu'elle servira à quelque chose ou à quelqu'un.
Mais cette "Raison" est aussi un besoin
de tout contrôler, et la cause de la rigidité du corps et de la pensée.
Il est donc utile d'apprendre à vivre avec fluidité, à faire confiance, à faire de la "Raison" un outil dans notre vie et non pas le sens de la vie.

Le deuxième pas ...
Ne dit pas que le plaisir est bon ni mauvaise la douleur,
regarde tranquillement la vie en tant que spectateur

... le troisiéme pas, c'est à toi.

septième

C'est précisément ces temps vides de mots qui ouvrent la voie vers les couches plus profondes de l'être.


Il faut alors oser affronter le vide, arrêter d'occuper le temps et l'espace avec des idées et des concepts, abandonner la défense du bavardage, laisser surgir l'émotion, accepter la vulnérabilité.

***

Prendre pleinement conscience de son corps permet de court-circuiter la domination de la pensée et du discours.



L'acte est "méditatif", dans le sens où il focalise l'attention, apaise l'activité du mental et libère un espace pour ressentir les manifestations physiques de l'émotion ... prendre le temps d'être, de sentir, de ressentir simplement.



L'enjeu est alors de continuer à éviter les pièges de la pensée, toujours prête à expliquer, à démontrer, à théoriser.




Une certaine douceur s'installe
au même temps que la confiance et la fluidité.


sixième

L'importance n'était pas ce que nous attendions de la vie, mais ce que nous apportions à la vie.
Au lieu de se demander si la vie avait un sens, il fallait s'imaginer que c'était à nous de donner un sens à la vie à chaque jour et à chaque heure.

Nous devrions être le changement que nous souhaitions voir dans le monde.




La société c'est nous.
Il y a fort à parier que, le jour où chacun de nous précisera son intention à l'égard de la vie,
que nous tenterons d'agir en cohérence
avec cette intention
et que nous déciderons d'assumer
notre responsabilité,
le monde changera,
les sociétés se transformeront en profondeur,
la civilisation moderne paraîtra démodée.


cinquième


La jouissance du présent
ne cesse d'étoffer le temps.
Adoucissons-nous. Soyons disponibles.




Je crois profondément en la présence d'un esprit d'amour qui nous habite. C'est ma demeure, J'en jouis à tout instant.

quatrième


Dans la création l’homme découvre le divin en lui-même, par son degré de liberté.

deuxième

Il doit bien être utile, malgré tout, de se poser la question « qui suis-je ?»
Puisqu’elle n’a pas de réponse, elle aide à aller au-delà du mental.


photo luis


A mes yeux, vous êtes votre propre Dieu.
Mais si vous pensez autrement allez jusqu’au bout.
S’il y a un Dieu, tout vient de Dieu et tout est pour le mieux. Accueillez tout ce que arrive avec un cœur content et plein de remerciements. Et aimez toutes le créatures. Ceci aussi vous conduira à vous-mêmes.




La solitude est un cadeau royal que nous repoussons parce qu’en cet état nous nous découvrons infiniment libres et que la liberté est ce à quoi nous sommes le moins prêts.
La solitude triste c’est l’isolement. La solitude riche et rayonnante c’est le contact avec notre noyau d’être, ce qui est indestructible, souverain, inattaquable. Certains disent l’esprit.


Premier

L’ultime réel n’a pas de nom il a tous les noms.
Toute affirmation comme toute négation reste en deçà de sa transcendance.


Rien de valable ne peut arriver à un esprit qui sait exactement ce qu’il veut. Car rien de ce que le mental peut imaginer ou désirer n’a beaucoup de valeur.

Où la sensation de distinction et de séparation est absente, là est l’amour.