C'est volontairement que ce vieil homme négligeait les imperfections, les ombres, les défauts visibles pourtant à la surface de l'âme, pour ne retenir des êtres de son choix que ce qu'ils étaient peut-être au plus pur d'eux-mêmes ou ce qu'ils aspiraient à devenir. Sous l'apparence piteuse des prophètes qu'il hébergeait, il reconnaissait des saints. Touché dès la première rencontre par les yeux clairs d'Hilzonde, il ne tenait pas compte du pli presque sournois de sa bouche triste. Cette femme maigre et lasse restait pour lui un grande Ange.



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L'amour a tant de visages que notre imagination n'est pas prêt à les voir tous.
Nous ne voyons que ce que nous savons déjà. Nous projetons nos propres capacités - pour de bon ainsi que pour le mal - sur l'autre personne. Ensuite, nous reconnaissons comme l'amour principalement les choses qui correspondent à notre propre image. Nous tenons à être aimé comme nous nous aimons. Toute autre façon nous rend mal à l'aise. Nous répondons avec le doute et la suspicion. Nous interprétons mal les signes. Nous ne comprenons pas la langue. Nous accusons. Nous affirmons que l'autre personne ne nous aime pas. Mais peut-être qu'il nous aime simplement d'une certaine façon idiosyncrasique que nous ne parvenons pas à reconnaitre.


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Un handicap est un caprice de la nature. Il aurait été stupide de rechercher les causes ou à se rebeller. Elle ne se ira chamailler avec un fait même si ça blesse.


La mélodie du coeur qui bat par Sendker 


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Dans la vie de tous, sans exception, la maladie est inévitable, que nous allons vieillir, et que nous ne pouvons pas échapper à la mort. Ce sont les lois et les conditions de l'existence humaine. Lois qui s'appliquent à tout le monde, partout dans le monde, indépendamment de la façon dont drastiquement le temps peut changer. Il n'y a pas de puissance qui peut libérer une personne de la douleur ou de la tristesse qu'on pourrait sentir à la suite de cette intuition - moins qu'elle ne soit cette même personne.
La vie est pleine d'énigmes où la souffrance et le bonheur sont inextricablement entrelacés.
Toute tentative d'avoir l'un sans l'autre est tout simplement vouée à l'échec.




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André Comte-Sponville


Nous sommes disposées par nature à croire facilement ce que nous espérons et difficilement ce dont nous avons peur.

La nature est pour moi, le tout du réel (le surnaturel n'existe pas) et elle existe indépendamment de l'esprit : qu'elle produit, qui ne la produit pas.
Elle est sans créateur, sans extérieur, sans exception, sans finalité.
Elle est libre parce que rien d'extérieur ne la gouverne (non parce qu'elle se gouverne consciemment elle-même) à la fois incréé et créative, hasardeuse autant que nécessaire.
Toute ordre la suppose, aucune ne la contient ni l'explique

La nébuleuse de l’aigle



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André Comte-Sponville



Le mystique, c'est celui à qui Dieu même a cessé de manquer

* Il voit : Qu'à-t-il besoin de dogmes?

* Tout est là : Qu'à-t-il besoin de l'espoir?

* Il habite l’éternité : Qu'à-t-il besoin d'attendre?

* Il est déjà sauvé : Qu'à-t-il besoin d'une religion?





Nous sommes séparées de l'absolut ou de l’éternité que par nous-mêmes

Salvador Dalí - La métamorphose de Narcisse, vers 1937 








André Comte-Sponville

 
Sur Dieu, je ne comprends rien puisqu'il est par définition incompréhensible ... et on s'y réfugie pour expliquer ce qu'on ne comprend pas.






Pourquoi préférerais-je que Dieu existe?
Parce qu'il correspond à mes désirs les plus fortes?





L'esprit n'est pas une substance, c'est une fonction, c'est une puissance, c'est un acte (penser, vouloir, imaginer, contempler, aimer, sentir, ...) et ce acte au moins est incontestable puisque toute contestation le suppose.


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André Comte-Sponville 



Le mystère et l’évidence :
la mise en suspension des questions

Plénitude :
la suspension du manque

Simplicité :
libéré de vous mêmes (pas de je, pas de moi, pas d'ego) il n'y a plus que la conscience

Unité :
non-dualité ; pas de séparation entre vous et vous

Silence :
nous sommes séparés par la pensée

L’Éternité :
suspension du temps

Sérénité :
rien à espérer, rien à redouter

Acceptation : 
suspension des jugements de valeur (pas d'idéaux, pas de normes)

Indépendance :
le réel commande parce qu'il n'y a rien d'autre










"L'esprit de l'athéisme: introduction à une spiritualité sans Dieu"

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André Comte-Sponville

La nuit, tout change d'échelle.
Le soleil, tant qu'il brillait, nous faisait comme une prison de lumière.

Voila que l'obscurité, lorsqu'il fait beau, nous ouvre à la lumière du ciel, qui est l'univers.

C'est à peine si je devine le sol sur lequel je marche, mais je perçois mieux qu'en plein jour, l’inaccessible que me contient.

File:M33HunterWilson09.jpg




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 "Qu'ai-je vu?
Rien
Qu'ai-je compris?
Rien non plus,
sinon que quelque chose pouvait échapper à ma compréhension.


Cela m'a rendu un peu moins arrogant,
un peu plus ignorant.
J'ai perdu des certitudes"


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"- J'ai envie de croire que la bonté vaut quelque chose, que l'amour doit l'emporter sur tous les préjugés, que la richesse n'est pas ce après quoi nous devons courir, que le monde a un sens et que la mort n'est pas à craindre.
- Si tu as besoin de le croire, tu ne fais que satisfaire un besoin. Tu ne réponds pas aux exigences de la vérité.
- Que seraient les exigences de la vérité? Le déplaisir? L’insatisfaction? Selon toi, on ne devait croire ce qui nous angoisse et nous désespère? ... Ni le plaisir ni le déplaisir ne peuvent devenir les critères du vrai. Or, ici, il ne s'agit pas de raisonner ni de connaître."