Une expérience intérieur m’a beaucoup marquée. Une nuit – dans le courant de l’été 1972 -, j’ai découvert ce qu’étaient véritablement le dénuement absolu et le total abandon dans les bras du Seigneur.
Je revenais d’une veillé de prière, épuisée de chaleur et de soif, et, excusez, plus ou moins couvert de puces. Il faisait dans ma cabane une chaleur intolérable. Je cherchai un peau d’eau dans ma cruche. Elle était vide. La pompe était en panne et je n’allais tout de même pas réveiller mes voisins, en pleine nuit, pour leur demander un verre d’eau.
J’ai senti sombrer mon courage, la révolte bouillonnait en moi … je m’en pris à Dieu. Comme s’il en était responsable ! « Seigneur, tu exagères ! la chaleur, la saleté, les puces, on s’en sort encore, mais même pas une goutte d’eau, une goutte, Seigneur! »
Je m’étendis, exaspérée, sur mon lit. Impossible de dormir. Alors c qui se produisit, je n’ai jamais pu l’analyser. Tout à coup, en un éclair, je passai d’un état d’exaspération à un état de béatitude : mon corps se relaxa, une joie encore inconnue de moi m’envahit. Une merveilleuse allégresse me baignait tout entière ou plutôt me portait comme une barque et m’entraînait vers le grande large, en me berçant doucement.
Il me semblait que mon vieux cœur, tonneau de Danaides toujours inassouvies, se trouvait soudain libéré du poids des désirs sans cesse renaissants.
Manquant de tout, je venais de tout trouver…
J’ai senti sombrer mon courage, la révolte bouillonnait en moi … je m’en pris à Dieu. Comme s’il en était responsable ! « Seigneur, tu exagères ! la chaleur, la saleté, les puces, on s’en sort encore, mais même pas une goutte d’eau, une goutte, Seigneur! »
Je m’étendis, exaspérée, sur mon lit. Impossible de dormir. Alors c qui se produisit, je n’ai jamais pu l’analyser. Tout à coup, en un éclair, je passai d’un état d’exaspération à un état de béatitude : mon corps se relaxa, une joie encore inconnue de moi m’envahit. Une merveilleuse allégresse me baignait tout entière ou plutôt me portait comme une barque et m’entraînait vers le grande large, en me berçant doucement.
Il me semblait que mon vieux cœur, tonneau de Danaides toujours inassouvies, se trouvait soudain libéré du poids des désirs sans cesse renaissants.
Manquant de tout, je venais de tout trouver…
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